KUMIUT revient sur la rencontre de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale en Essonne

KUMIUT revient sur la rencontre de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale en Essonne

9 décembre 2013 – La dirigeante de KUMIUT, Emeline Pasquier, a répondu à l’invitation de David Cassinari, conseiller technique en charge des Solidarités au sein du Cabinet du Président du Conseil général de l’Essonne et a assisté à la rencontre départementale de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale.

Présidée par Jérôme Guedj, député et président du Conseil général de l’Essonne et Bernard Schmeltz, Préfet de l’Essonne, en présence de François Chereque, Inspecteur général des affaires sociales, cette rencontre, destinée principalement aux acteurs de la lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale (associations, usagers, élus, techniciens, partenaires…), avait plusieurs objectifs :

  • Mettre en lumière les engagements et les efforts déployés sur le territoire essonnien pour pallier la situation de précarité ;
  • Présenter le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion, les objectifs et la démarche adoptée par le gouvernement ;
  • Ouvrir au débat la question : « comment agir collectivement en Essonne pour lutter contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale ? ».

La rencontre s’est clôturée par la signature de la convention de déclinaison départementale du Plan entre l’Etat et le Conseil général de l’Essonne.

Emeline Pasquier nous livre son retour en trois questions.

Pourquoi avoir choisi d’assister à cette rencontre ?

Contrairement aux idées reçues, la pauvreté n’est pas le sujet d’une frange de la population, c’est un sujet qui nous concerne tous, y compris les entreprises en tant qu’acteurs de société, « la lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale est une nécessité nationale … pas moins de vingt ministères sont impliqués» a rappelé Bernard Schmeltz. Il m’a donc semblé naturel d’assister à cet événement à la fois pour bien décrypter les enjeux de mon territoire d’implantation (ndlr : KUMIUT est implantée à la Ville du Bois dans l’Essonne), connaître les mesures prises et envisager d’y participer plus activement.

Quel retour faites-vous sur cette rencontre ?

A plusieurs reprises lors de cette rencontre et notamment lors de la table-ronde, a été évoquée la notion d’action collective. D’aucuns ont parlé de « copartenariat », d’autres de « solidarité », je retiendrai pour ma part que tous avaient conscience de l’importance de partager, de faire savoir et d’apprendre des uns et des autres pour apporter des réponses concrètes à la pauvreté grandissante – « raz-de-marée de la misère », tels ont été les mots d’André Hochberg, trésorier du Secours Populaire de l’Essonne.

En revanche, personne n’a semblé s’étonner de ne pas avoir plus de parties prenantes à la table des débats, comme les entreprises par exemple dont le rôle dans l’emploi, l’intégration sociale (ascenseur social), m’apparaît fondamental. Bien entendu, les entreprises n’ont pas réponse à toutes les problématiques posées par la pauvreté (accès aux droits et aux biens essentiels, emploi et travail, logement et hébergement, santé, familles et enfance, inclusion bancaire et surendettement, gouvernance des politiques de solidarité) mais elles peuvent apporter leur pierre à l’édifice commun en devenant, elles aussi, des acteurs engagés de la solidarité.

Je pense aux actions de mécénat qui peuvent s’avérer utiles parfois pour accompagner des démarches associatives. Je pense aux journées solidaires et à toutes ces actions d’intégration et d’insertion que les entreprises peuvent proposer à travers des journées de découverte, des stages ou des périodes d’apprentissage pour permettre de rapprocher de l’emploi ceux qui en sont éloignés. Je pense de façon plus large au rôle sociétal des entreprises qui pourrait bénéficier de façon plus concrète au développement de certaines mesures, si tant est qu’elles soient conviées aux réflexions.

Beaucoup ont parlé ou fait référence à la trop grande verticalité des politiques, au manque de transversalité des initiatives. A de nombreuses reprises la notion de cloisonnement des mondes a été évoquée pour mettre en évidence les difficultés pour agir. J’irai plus loin en disant que ce cloisonnement de la société, cette parcellisation des acteurs nuit, non seulement, au développement des projets, mais cela contribue à exacerber les différences et à stigmatiser les acteurs. Or, en créant des ponts entre les secteurs (publics, privés) et entre tous les acteurs pour travailler ensemble, il devrait être plus aisé de conduire des actions efficaces.

Quel serait votre mot de la fin ?

Trois ateliers thématiques de concertation auront lieu pour approfondir la matinée de réflexion en début d’année prochaine. J’ai accepté de participer à l’un d’eux, traitant plus spécifiquement de l’insertion.

Retrouvez toutes les photos de l’événement sur notre page Facebook.