KUMIUT a participé aux événements en marge de la journée d’Assemblée Générale du Global Compact France

KUMIUT a participé aux événements en marge de la journée d’Assemblée Générale du Global Compact France

KUMIUT, représentée par Emeline Pasquier, sa Présidente, a assisté aux événements de la journée thématique organisée le mardi 20 mai 2014 à Paris, par le Global Compact France, en marge de son Assemblée Générale à laquelle KUMIUT a également participé, sur « le Global Compact France, un atout pour la COP 21 ».

La journée, organisée autour de plusieurs grands temps forts, a débuté par la tenue de 4 ateliers thématiques. KUMIUT, régulièrement sollicitée par ses clients pour des conseils et un accompagnement dans la rédaction de leurs Communications sur le Progrès (COPs), dans le cadre de leur adhésion au Pacte Mondial des Nations Unies (Global Compact), a choisi de participer à l’atelier spécifique sur le sujet et animé par Aurélie Dubois, chargée de mission au GLOBAL COMPACT FRANCE et Antoine Hacot, Président du Conseil de surveillance d’HACOT & COLOMBIER.

Atelier : « Rédaction des COPs »

A la fois pratique et pédagogique, nous retiendrons de cet atelier les enseignements suivants :

  • Les quatre niveaux associés au système de différenciation : GC Leanner (2 des 4 principes illustrés / autorisé exclusivement pour la 1ère communication), GC Active (les 4 principes illustrés), GC Advanced (4 principes + 21 critères supplémentaires illustrés) et Leadership (GC Advanced + un apport financier à la Fondation), et leur implication pour l’entreprise. En effet ces niveaux, qui correspondent au nombre de principes et critères pris en compte par l’entreprise dans sa démarche responsable, traduisent sa maturité RSE. Le réseau France du Global Compact précise qu’il préconise l’atteinte du niveau GC Active pour toutes les entreprises qui débutent.
  • Les notions de pragmatisme et de « report or explain » qui doivent guider les entreprises dans leur communication. S’il n’est pas toujours nécessaire ou possible d’intervenir ou de progresser sur l’une des dimensions du Global Compact, il est indispensable d’en expliquer les raisons. Il est attendu des entreprises qu’elles « jouent la transparence ».
  • L’intérêt de préparer des CoPs dans les langues des parties prenantes de l’entreprise et pas seulement en FR ou EN.
  • L’idée de partage et de progrès collectif à travers les CoPs. Chaque entreprise qui publie une communication devient un exemple pour les autres, « servir d’exemple aux autres, c’est aussi cela la sensibilisation et le partage d’un effort collectif », a souligné Antoine Hacot.
  • La présentation du projet pilote conduit de façon tripartite en associant le réseau France du Global Compact, la SARL ETAP et quelques étudiants de l’EDHEC Lille. Ce projet avait pour objet l’analyse de la chaîne de valeur de la SARL ETAP, basée dans le Nord de la France, par quelques étudiants volontaires de l’EDHEC, dans le but développer une démarche responsable et de progrès suivant les principes du Global Compact. Compte tenu du succès du projet, le réseau Global Compact France envisage de renouveler l’initiative sur ce même principe tripartite.

Intervention de Laurence Tubiana, représentante spéciale pour la conférence Paris Climat 2015

Suite à l’atelier, la journée s’est poursuivie avec l’intervention exceptionnelle de Laurence Tubiana, spécialiste mondialement connue des questions climatiques (Présidente du CA de l’Agence française de développement ainsi que de l’Institut du développement durable et des relations internationales) et récemment nommée représentante spéciale pour la conférence Paris Climat 2015.

Tout juste revenue de Chine, où elle accompagnait Laurent Fabius venu notamment présenter les enjeux de la COP 21 sur le dérèglement climatique et qui aura lieu en France en 2015, Laurence Tubiana a souhaité interpeler et sensibiliser sur l’importance d’un tel événement :

« Cette échéance est particulière pour deux choses […] 2015, c’est le moment de construire sur quelque chose qui n’a pas fonctionné en 2009 après Copenhague (ndlr : il s’agit de l’Accord de Copenhague « non contraignant » issu de la Conférence de Copenhague de 2009), il faut faire mieux qu’en 2009 et en France – grands enjeux pour notre pays […] mais c’est aussi important car la situation s’est dégradée depuis 2009 (cf. rapport du GIEC), les émissions mondiales de GES ont continué à augmenter […]. Cette conférence est importante pour le climat, il faut que l’on ait cet accord qui mobilise les différents secteurs de la société ».

Elle est ensuite revenue sur l’objet de cet accord tant attendu : « Décarboner l’économie de tous les pays du monde, ce qui signifie en 2050 être autour de 15 giga tonnes de carbone utilisés ou émis par la production et la consommation d’énergie alors que nous sommes aujourd’hui aux alentours de 50 giga tonnes. Ce qui est très radical pour nos économies et pour les économies des pays émergents ». Un objectif nécessaire mais ambitieux que l’on est aujourd’hui capable de traduire de façon sectorielle, a t – elle précisé. « Dans la plupart des pays du monde existent aujourd’hui des scénarios, pas toujours complets, pas toujours à très long terme, mais qui indiquent les grands secteurs sur lesquels il faudra faire cette transformation… là, cela devient concret (ndlr : à la différence de ce qui existait en 2009) ».

Déploiement du transport propre, électrification de l’usage de l’énergie, plus de renouvelable et plus de nucléaire « pour ceux qui le choisissent », moins de consommation d’énergie et une efficacité énergétique beaucoup plus grande, la suppression des polluants (méthane, gaz réfrigérants…)… autant d’enjeux et de défis que Laurence Tubiana a présenté comme de vrais leviers d’innovation et de progrès collectif pour permettre la décarbonation.

Les objectifs sont connus, les moyens d’y arriver de plus en plus aussi, reste à savoir si l’accord de 2015 sera à la hauteur des attentes et des promesses.

Déjeuner – débat « le Global Compact France, un atout pour la COP 21 »

En introduction au déjeuner – débat, Jean-Pascal Tricoire, Président du Global Compact France et Président-directeur général de Schneider Electric, a souligné que le réseau français du Global Compact était le second au monde après l’Espagne. Son message s’est voulu un appel engagé pour rejoindre l’initiative, rappelant au passage qu’ « adhérer, c’est se lancer dans une démarche, dans un voyage […] plus que de la communication, il s’agit de partager son savoir-faire et d’aider les autres à progresser ».

Il a ensuite partagé sa triple ambition pour le Global Compact France :

  1. Continuer à faire connaître le Global Compact
  2. Faire que les entreprises signataires en France deviennent adhérentes de l’Association (elles ne sont que 50% aujourd’hui)
  3. Faire du Global Compact France une référence pour la RSE en France.

Le déjeuner-débat, animé par le journaliste Gérard Bonos, réunissait : Brice Lalonde, conseiller spécial du Directeur Général du Global Compact des Nations Unies, Frédéric Lippi, Président – directeur général du Groupe LIPPI, Jacques Moineville, Directeur général adjoint de l’Agence Française de Développement et Jean – Pascal Tricoire, Directeur Général de Schneider Electric.

Ce qu’on retiendra de ce débat :

  • Brice Lalonde s’est, dans un premier temps, dit confiant pour arriver à un accord pertinent à l’occasion de la COP 21, « les bonnes fées sont présentes. Tout le monde souhaite cet accord, même la Chine et les USA, nous allons trouver un successeur au protocole de Kyoto ». Il a ensuite exprimé son catastrophisme en regard de la situation actuelle concernant la question climatique : « la situation est préoccupante, donc il faut qu’il y ait un accord ».
  • Jacques Moineville a rappelé le rôle de l’AFD, « cet opérateur de l’Etat qui œuvre au développement et notamment au développement des pays les plus pauvres » et mis en avant le fait que le climat est un enjeu majeur pour l’AFD car le réchauffement climatique « handicape aujourd’hui le développement des pays du Sud […] il n’y a pas d’autre choix que d’aller vite, il y a une concrétisation des problèmes qui se voit tous les jours par les populations (inondations aux USA, pollution à Pékin…) ». « Nous faisons la promotion du sujet auprès de nos parties prenantes afin de montrer l’importance du réchauffement climatique et son lien avec le développement économique ». Jacques Moineville a précisé que l’AFD choisit des projets qui font du « cobénéfice » climat.

  • Frédéric Lippi a fait part des efforts de sa société pour améliorer ses processus afin de limiter au maximum son impact environnemental. « Une vraie conviction », partagée par les deux patrons de LIPPI qui s’attachent, au quotidien, à faire beaucoup de pédagogie auprès des équipes, pour que le lien soit fait entre les enjeux associés au climat et les pratiques industrielles ». Frédéric Lippi a ensuite précisé qu’il préfère de loin la pédagogie à la contrainte pour faire avancer et progresser, « je suis assez contre la contrainte, je préfère la pédagogie pour un meilleur vivre ensemble ».
  • « Pour chacune de nos sociétés, le réchauffement climatique pose problème (augmentation des risques, etc.) », a indiqué Jean- Pascal Tricoire en précisant que Schneider Electric s’était attaqué à la question depuis une dizaine d’années. Il a insisté sur la nécessité « d’inventer de nouveaux modèles » avec plus d’efficacité, d’innovation et de technologie, prenant notamment l’exemple de la Smart City. Il a terminé en invitant à aller plus vite dans les actions : « On ne vit pas à la bonne vitesse car en Europe on est béni des dieux, mais il suffit d’aller ailleurs notamment en Afrique pour voir ce qui se passe vraiment ».

La journée s’est clôturée avec la remise des prix de la meilleure COP par Brice Lalonde, Président du jury dans quatre catégories : « première COP » (ex aequo : SAVCO et RESISTEX EXPLOITATION), « PME » (ICOM COMMUNICATION), « Grande entreprise » (GROUPE SEB) et « GC Advanced » (L’OREAL).

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