KUMIUT a participé à la 5ème édition de l’événement  « Entreprises à la rencontre de vos voisins » sur le Plateau de Saclay.

KUMIUT a participé à la 5ème édition de l’événement « Entreprises à la rencontre de vos voisins » sur le Plateau de Saclay.

L’événement « Entreprises à la rencontre de vos voisins » organisé le 30 mai par Courtaboeuf Développement en partenariat avec la CCI de l’Essonne, se voulait un moment privilégié de rencontres et d’échanges avec les acteurs de l’écosystème de PARIS-SACLAY.  Kumiut y participait pour la première fois.

Cet événement a accueilli près d’une centaine d’acteurs locaux (dirigeants ou représentants d’entreprise, missions locales…) autour de l’Etablissement Public Paris-Saclay (EPPS), la Communauté d’Agglomération du Plateau de Saclay (CAPS), l’Université Paris-Saclay, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de l’Essonne ainsi que Courtaboeuf Développement, représenté par Sonia Dahou également Maire des Ulis.

Cet événement s’est déroulé autour de deux grands temps forts : la présentation des projets scientifiques de développement économique et d’aménagement et la visite pour Kumiut de l’Institut de Recherche sur les lois Fondamentales de l’Univers (IRFU) du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).

 

Présentation des projets scientifiques de développement économique et d’aménagement

Le premier temps fort de ces rencontres entre voisins du Plateau de Saclay a été la présentation de l’ambitieux projet de développement économique de Paris – Saclay, un territoire particulièrement exceptionnel par son potentiel académique (HEC, Université Paris-Sud, Ecole polytechnique, Supélec), la densité de matière grise qui s’y concentre (15% de la Recherche en France) et l’implantation de plusieurs grands noms de l’industrie et de la R&D (Kraft Foods, Thalès, Danone Research, Synchrotron-SOLEIL, Hewlett Packard, Honeywell, Horiba).

Trois piliers – formation, recherche et innovation, acteurs économiques – dont l’ambition de la CAPS, portée par un élan national fort, est de développer au maximum les synergies pour en faire un fleuron français et européen, capable de trouver une place de choix dans la compétitivité internationale, « il y a des zones en croissance et l’Europe n’y est pas, elle n’arrive plus à conquérir et à prendre part à ses relais de croissance » a indiqué David Bodet, Président de la CAPS. Des synergies qui nécessitent de décloisonner les disciplines et de créer de vrais partenariats entre acteurs de la recherche, de la formation et les acteurs économiques, « il n’est pas question de faire un musée de l’excellence désincarnée ».

Trois piliers, pour créer un véritable « campus cluster » à l’image de ce qui se fait dans les pays anglo-saxons sans dénaturer ce qui fait la richesse de la spécificité française, précise Yves Caristan, directeur des Relations Internationales de l’Université Paris-Saclay. Un projet d’envergure à échéance à moyen long terme (environ 20 ans) qui prévoit 20 milliards d’investissement. « C’est la première fois qu’en France nous avons un projet de taille qui peut exister à l’international », souligne Patrick Cheenne, Directeur du Développement Economique de l’EPPS.

En totale cohérence avec le projet du « Nouveau Grand Paris » qui représente aujourd’hui 150 000 chercheurs et qui vise à devenir la principale destination de recherche et de développement à l’échelle internationale, le projet de cluster européen Paris-Saclay, spécialisé dans la R&D et la recherche innovation peut compter sur plusieurs grands pôles économiques matures (Vélizy, Courtabœuf, Saint-Quentin en Yvelines…).  Des pôles qui ont déjà brillé par le passé par leur capacité d’innovation – le Minitel a été inventé à Vélizy – et qui peuvent aujourd’hui compter sur l’arrivée de nouveaux pôles extrêmement dynamiques comme Massy, devenu la principale place tertiaire après Paris, pour venir compléter la puissance du cluster. « Le cluster existe, on faisait de la prose sans le savoir. Aujourd’hui, il faut promouvoir ses atouts à l’international de façon groupée. Si nous restons dispersés, nous ne sommes pas visibles », indique Yves Caristan.

Un projet de cluster qui répond aux enjeux issus de la nouvelle donne internationale qui a accru la compétition entre les territoires : comment attirer les meilleurs talents (reconnaissance et lisibilité internationale des diplômes, programmes de formation en anglais, campus attractif) ? Comment attirer les meilleurs chercheurs (vitalité de la Recherche, moyens mis à disposition) ? Comment attirer les entreprises et la recherche privée ?

Yves Caristan rappelle qu’en 1949, sous l’impulsion d’Irène et Frédéric Joliot -Curie qui décident d’y implanter leur centre de recherche, le Plateau de Saclay devient un emblème de la recherche en France. Un emblème qui n’aura de cesse de perdurer avec l’arrivée ensuite de nombreux autres centres de recherche (20 établissements de recherche et d’enseignement supérieur pour 25 000 chercheurs) et qui peut se prévaloir de 3 Prix Nobels et 5 Médailles Fields. « Il s’agit [aussi] derrière le projet de cluster européen de répondre au défi de la concurrence mondiale dans le domaine de l’enseignement supérieur dans une vraie continuité des parents fondateurs » conclut-il.

 Visite de l’Institut de Recherche sur les lois Fondamentales de l’Univers (IRFU)

Le deuxième temps fort de l’événement fut la visite de l’IRFU et la rencontre de quelques-uns de ses chercheurs. Dans une architecture imposante et plutôt austère, à l’abri des regards indiscrets, le laboratoire étudie l’univers à très grande et très petite échelle. Astrophysique, physique nucléaire, physique des particules, l’IFRU travaille chaque jour, dans ses domaines des sciences dures, à repousser les limites du savoir et de la technologie.

Passée la première surprise de l’exploration d’un univers dont l’échelle nous dépasse totalement, le contraste entre l’architecture vieillissante des murs du laboratoire et les travaux de recherche les plus à la pointe est frappant. Le laboratoire, spécialisé dans les technologies liées aux cryomagnétisme, à l’usine de très grande précision et au contrôle des faisceaux, est tout dans l’ambivalence. Le calme apparent masque une Recherche en pleine ébullition, une réalité dans laquelle l’innovation se développe et rayonne. Tout est dans la maîtrise, la précision. La maîtrise de la science qui en fait l’un des meilleurs laboratoires de recherche au monde.

Des projets comme ITER sont au cœur des préoccupations du laboratoire. Les tests des aimants du futur supraconducteur japonais, le tokamak JT60SA, obtenu en contrepartie de l’installation d’ITER à Cadarache, auront bientôt lieu au sein du laboratoire. Dans un grand hall, le matériel est en train d’être installé et la taille des éléments est impressionnante. Quand on sait que le JT60SA sera plus grand que son actuel prédécesseur le JT60 avec son cube de 16 mètres d’arête, on prend conscience de l’échelle de la future installation.

Humbles, les chercheurs sont fiers et heureux de présenter le fruit de leurs travaux, le résultat de cette excellence scientifique dont ils ne tirent aucun orgueil. Pourtant, et ils le savent, ils ont pour terrain de jeux un monde qui ne connaît pas de frontières et, très directement, ils participent à mieux comprendre les lois fondamentales de la nature. Seuls leurs yeux, pétillants comme au premier jour, trahissent cette passion pour la science, puits infini de connaissance.

Les visiteurs, dont Kumiut a eu la chance de faire partie, repartent eux aussi fiers d’avoir touché du doigt une réalité souvent oubliée : la Recherche en France est parmi les meilleures au monde.