KUMIUT a assisté au forum d’échange organisé par le Global Compact France sur le thème des partenariats entre agences des Nations-Unies et entreprises

KUMIUT a assisté au forum d’échange organisé par le Global Compact France sur le thème des partenariats entre agences des Nations-Unies et entreprises

Dans le cadre de ses actions de veille active en matière de RSE, KUMIUT a assisté, jeudi 06 mars 2014, au forum d’échanges sur les partenariats innovants entre agences des Nations-Unies et entreprises. Cet événement, organisé par le Global Compact France en collaboration avec trois agences de l’ONU (UNICEF, UNHCR, Programme Alimentaire Mondial) s’est tenu dans les locaux parisiens de Véolia Environnement, également soutien de l’initiative.

Pierre Mazeau

En introduction, Pierre Mazeau, Délégué général du Global Compact France, a rappelé le rôle précurseur du Pacte Mondial des Nations Unies, initié en 2000 sous l’impulsion de Kofi Annan, dans la construction de ponts entre les entreprises et les Nations Unies. Il a également rappelé qu’en signant ce Pacte les entreprises s’engagent à intégrer les 10 principes dans leur stratégie et à contribuer de leur mieux aux grands enjeux de l’ONU (paix dans le monde, développement, environnement, lutte contre la pauvreté, santé, éducation…) ainsi qu’aux objectifs définis pour le Millénaire dont il sera tiré un premier bilan en 2015. Pierre Mazeau a conclu en précisant que les objectifs du Millénaire seront prochainement enrichis avec des objectifs de développement durable auxquels les entreprises auront pleinement un rôle à jouer.

Nouer des partenariats avec les entreprises, une nécessité grandissante pour les agences de l’ONU

Marco Selva, Directeur des partenariats Europe au Programme Alimentaire Mondial (PAM), a souligné l’importance pour le PAM de développer des partenariats avec les entreprises pour trouver des solutions innovantes aux problèmes rencontrés sur le terrain, « l’innovation ne vient pas de chez nous, ce sont les entreprises qui nous l’apportent car elles sont constamment poussées à innover pour répondre au marché». C’est ainsi que le PAM a noué en 2003 un partenariat avec TNT sur des questions de logistique ; « c’était notre point fort [la logistique] et le PDG de TNT nous a dit qu’on avait un problème de logistique… ». Après des discussions mouvementées pendant près d’un an où les deux acteurs ont pris le temps de se connaître et de partager leurs façons d’exercer leur métier, le croisement des savoir-faire et des expériences a permis l’amélioration effective des processus de gestion de la chaîne logistique du PAM.

Marco Selva

William Spindler, porte-parole du Haut-Commissariat aux Réfugiés, a tenu à rappeler que le contexte n’avait jamais été aussi lourd pour son organisation, initialement créée en 1950 avec un mandat de trois ans. Il a notamment parlé de la situation extrêmement préoccupante au Liban qui compte aujourd’hui près d’un million de réfugiés syriens, ce qui correspond au quart de sa population. Cristina Davies, responsable des Partenariats privés à l’UNHCR, a insisté sur l’importance du secteur privé dans la mobilisation des ressources afin de répondre à ce qu’elle a qualifié « d’explosion des besoins dans le monde ». Elle a alors présenté deux partenariats stratégiques : l’un, relativement récent, noué avec la Fondation Lego à travers le programme « Educate a child », et l’autre plus ancien, noué avec  la Fondation Ikea, partenaire de référence de l’UNHCR.

De gauche à droite : William Spindler, Thierry Vandevelde, Cristina Davies et Jérôme Auriac (animateur, Be-Linked)

Gérard Bocquenet, Directeur Général d’UNICEF France, a précisé que son organisation avait un long historique de partenariats avec les entreprises privées et que cela constituait plus que jamais un levier essentiel et une des priorités stratégiques de son organisation. Il est ensuite revenu sur l’importance pour les entreprises de promouvoir les principes directeurs associés aux droits de l’enfant. En tant qu’employeur de jeunes travailleurs, de salariés parents, etc., les entreprises sont pleinement acteur du sujet.

Nouer des partenariats avec les agences de l’ONU, une réelle opportunité pour les entreprises de valoriser leur savoir-faire auprès du plus grand nombre et de concourir à la réalisation des Objectifs du Millénaire

Thierry Vandevelde, Délégué Général de la Fondation Veolia, a parlé de son retour d’expérience avec les agences de l’ONU mais aussi de façon plus générale avec les organisations internationales. La Fondation Veolia, partenaire de plusieurs organisations internationales (Croix Rouge, UNICEF, Action contre la Faim…) intervient en particulier dans les situations d’urgence pour sécuriser au plus vite l’environnement sanitaire. Son témoignage a porté sur l’importance de bien apprendre à se connaître afin d’appréhender au mieux les situations et d’envisager les meilleures aides à apporter ; « les partenariats, cela ne se décrète pas, il faut d’abord apprendre à se connaître ». A travers son action en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement, la Fondation Veolia contribue aux engagements du millénaire et se dit prête à « s’engager pour faire de l’accès à l’eau un droit universel ».

Marine Jacquier, Sustainability & communication manager au sein d’Unilever, a parlé de l’action de la Fondation Unilever en partenariat avec l’UNICEF sur le thème de la défécation en plein air. Son témoignage a permis de comprendre comment ce partenariat avait permis à l’UNICEF de trouver une réponse à une pratique encore trop souvent répandue dans le monde et aux conséquences désastreuses en termes de santé et de sécurité, et à Unilever de mettre à profit son savoir-faire en marketing et publicité pour sensibiliser les populations de façon large. Unilever, dont les produits concernent chaque jour près de 2 milliards d’individus, a pris conscience de son audience et a choisi de s’en servir pour développer son utilité sociale.

Christine Cauquelin, Directrice des documentaires sur Canal +, a présenté le projet Kindia 2015. Ce projet conçu sur trois ans, relayé à travers une série inédite de documentaires, vise à apporter de l’aide aux populations africaines de la région de Kindia en Guinée à travers le soutien à des missions d’intérêt général qui s’inscrivent dans le temps long du développement et non le temps court de l’urgence ; « quand on parle de développement, on ne parle jamais de développement mais d’urgence ». Avec Kindia 2015, Canal + souhaite concourir à la réalisation des objectifs du Millénaire mais aussi accompagner le changement en produisant et diffusant des contenus qui permettent d’être témoin des signaux faibles.